Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/230

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’inspecteur du commerce, les deux pagodes, le théâtre, et la mosquée mahométane, située dans le quartier des Boukarski.

Les étrangers peuvent entrer en tout temps dans la grande pagode, pourvu qu’ils soient accompagnés d’un des prêtres qui se trouvent toujours dans la cour. Cette cour extérieure est entourée de chevaux de frise. L’entrée fait face au mur de la ville qui est au sud. Il y a deux belles portes séparées par un petit bâtiment assez remarquable qui a son entrée au nord. Au dehors sont deux niches défendues par des grillages, et au fond desquelles on voit deux chevaux d’argile de grandeur naturelle, grossièrement modelés. Ils sont sellés, bridés, et conduits par deux hommes habillés en palefreniers. Le cheval de la droite est alezan, l’autre isabelle ; sa queue et sa crinière sont noires. Le premier est représenté au galop, le second au pas. Les figures des palefreniers et des idoles du temple sont artistement travaillées. Près de chaque cheval est un drapeau d’étoffe de soie jaune avec des dragons peints en argent.

On voit près d’une des portes de l’enceinte deux tours de bois entourées d’une galerie. Dans celle qui est à l’est il y a une grosse cloche de fonte que l’on frappe avec un battant de bois pour la sonner. Sur celle de l’ouest sont placées deux énormes timbales semblables à celles des Kalmouks. De chaque côté sont des bâtimens occupés par les prêtres.