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Russe se transporte chez le Chinois pour examiner et choisir ce qui lui convient ; son choix fait, il met les ballots de côté, et les fait garder jusqu’au moment de l’échange définitif.

Les Russes vendent principalement aux Chinois des pelleteries. Les plus précieuses, qui sont très-chères, se tirent de la Sibérie et des îles situées entre l’Asie et l’Amérique ; il en vient peu des déserts de la Russie. Les autres objets sont des cuirs, du maroquin, du suif, de la colle-forte, de la colle de poisson, du drap commun, du feutre, du camelot, de la toile, des mouchoirs communs, des étoffes brochées en or, des flanelles, du papier à tapisserie, des chaudrons de cuivre jaune, des bouteilles de verre commun, des glaces et des miroirs, du fer-blanc, des haches, des serpes, des faux, des couteaux de poche, des ciseaux communs, des cadenas, des serrures ; enfin des moutons, des bœufs et des chevaux ; plusieurs des marchandises manufacturées sont de fabrique étrangère.

Les Russes prennent en échange, des Chinois, des étoffes de soie, des toiles de coton, de la porcelaine, de la soie écrue et du fil, du coton en laine, toutes sortes d’objets en laque, divers ustensiles de fer, de l’encre de la Chine, des images peintes sur soie et sur papier, du papier à thé, des boîtes de couleurs, de petites pipes en fer, diverses bagatelles, du sucre candi, de l’anis étoilé, des fruits confits, enfin du thé, qui est la marchandise la plus pré-