n’en distingue guère que le bout, qui est aussi très-plat, mais qui s’ouvre par deux grandes narines ; leurs oreilles sont fort grandes, quoique sans bords ; ils ont peu de barbe, parce qu’ils se l’arrachent ; leurs cheveux sont noirs ; ils ont la bouche assez petite, avec des dents aussi blanches que l’ivoire. Les femmes ont à peu près les mêmes traits, mais moins grands : elles sont la plupart d’une taille agréable, et très-bien prises. Les hommes ont la peau assez blanche, et surtout les enfans ; mais la coutume de ce peuple de laisser courir les enfans absolument nus à l’ardeur du soleil, jointe à la fumée dont les cabanes sont toujours remplies, et à l’habitude qu’ils ont de coucher nus pendant l’été, à l’exception d’une culotte qu’ils gardent, leur rend la peau d’un jaune bleuâtre. Les femmes sont beaucoup moins basanées. On voit parmi les femmes kalmoukes d’un rang supérieur des visages très-blancs. Cette blancheur est encore relevée par leurs cheveux noirs ; par-là et par leurs traits elles ressemblent beaucoup aux Chinoises.
D’après le rapport de plusieurs voyageurs, on serait tenté de croire que tous les Kalmouks ont une figure laide et hideuse ; cependant on voit, au contraire, tant parmi les hommes que chez les femmes, beaucoup de visages ronds et fort jolis. Il y a même des femmes qui ont les traits si beaux et si réguliers, qu’elles trouveraient des adorateurs en Europe.
Une particularité très-remarquable, c’est