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et par trahison qu’un Eleuth cherche à se défaire de son ennemi.

Les hommes portent des chemises de kitayka[1] ; leurs pantalons sont de la même étoffe, et souvent de peau de mouton, mais extraordinairement larges. Dans les provinces méridionales, ils ne portent pas de chemise en été, et se contentent d’une espèce de veste de peau de mouton sans manches, qui touche à leur peau, et dont la partie laineuse est en dehors. Les bords de cette veste entrent dans le haut de leurs pantalons ; ils serrent cette veste avec une écharpe ou ceinture ; leurs bras sont nus jusqu’aux épaules : mais, dans les provinces du nord, ils portent une chemise par-dessous. En hiver, ils ont des vestes plus longues qui leur tombent jusqu’au gras de la jambe, et dont la laine est tournée en dedans pour leur donner plus de chaleur. Ces vestes ont de si longues manches, qu’ils sont obligés de les retrousser lorsqu’ils vont au travail. Leurs bottes sont d’une grandeur excessive, et les incommodent beaucoup en marchant. Ils font aussi usage en hiver d’un manteau de feutre ou de peau de mouton préparée.

L’habillement de leurs femmes diffère peu de celui des hommes ; les étoffes qui le composent sont plus légères ; il est bien fait, et les manches sont plus serrées. Les femmes riches ont par-dessus leur veste une seconde veste

  1. Espèce de calicot ainsi nommé parce qu’il vient du Katay ou de la Chine. Il y en a de diverses couleurs.