Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

autour de l’emplacement circulaire plus ou moins grand que doit avoir la cabane. On réunit les pièces avec des cordes de crin ou des courroies de cuir ; on laisse une ouverture pour l’entrée, et l’on y place une porte à un ou deux battans. Une longue corde de cuir entoure toute la tente, afin de l’affermir et de lui donner une forme bien ronde. Le toit est formé par une espèce de couronne de bois, composée de deux cercles. Ils sont soutenus à quelque distance l’un de l’autre sur trois longues perches de saule. Il part de la claie d’osier beaucoup de longues perches dont les bouts supérieurs entrent dans les cercles de la couronne, ce qui forme une espèce de dôme : elles y sont affermies par des cordes. Cette charpente est ordinairement peinte en rouge. On couvre ce toit avec une grande pièce de feutre, et on l’y attache par des cordes entrelacées. On laisse les côtés ouverts pendant l’été ; on les ferme avec du feutre ou des paillassons de roseaux, lorsqu’il fait froid, et quelquefois avec l’une et l’autre de ces enveloppes, qu’on affermit également avec des cordes. Un rideau de feutre est suspendu devant la porte. On laisse au milieu du toit une ouverture pour servir de passage à la fumée ; et pour préserver du vent et de la pluie l’intérieur de la tente, on y met deux bâtons d’osier en croix pour y placer un morceau de feutre du côté du vent, ou pour boucher l’ouverture, lorsqu’il n’y a plus de feu