qui sont plus longues que larges. De petits vers s’attachent à ces feuilles, s’en enveloppent, et y forment en peu de temps des rayons de cire un peu plus petits que les rayons de miel faits par les abeilles. Cette cire, qui est fort dure et fort luisante, se vend beaucoup plus cher que la cire des abeilles. Les vers une fois accoutumés aux arbres d’un canton ne les quittent jamais sans quelque cause extraordinaire. Mais s’ils les abandonnent, c’est pour n’y revenir jamais. Il faut alors s’en procurer d’autres, en les achetant des marchands qui font ce commerce.
Suivant Magalhaens, le ver qui produit la cire n’est pas plus gros qu’une puce ; mais il est actif et vigoureux. Il perce avec une vitesse surprenante, non-seulement la peau des hommes et des bêtes, mais les branches et le tronc même des arbres. Il y dépose ses œufs. On les en tire ; et, après les avoir gardés soigneusement, on les voit devenir verts au printemps. Les plus estimés sont ceux de Chan-tong, que les habitans de cette province vendent dans celle de Hou-quang, d’où vient la meilleure cire. Au commencement du printemps, on applique ces insectes aux racines des arbres ; ils montent le long du tronc pour prendre possession des branches, et pénétrant jusqu’à la moelle, qu’ils préparent d’une manière qui leur est propre, ils en ont fait une cire aussi blanche que la neige. Ensuite ils la font entrer dans les trous qu’ils ont creusés, et qu’ils remplissent jusqu’à