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la surface, où, venant à se congeler par l’air, elle prend la forme de glaçons, jusqu’à ce qu’elle soit recueillie et mise en pains pour la vente. Les pé-la-chus, dans la province de Hou-quang, sont de la grandeur du châtaignier. Ceux de Chan-tong sont petits.

À ces quatre arbres si utiles, il convient d’ajouter le kou-chu, qui ressemble au figuier, soit par le bois de ses branches, soit par ses feuilles, qui sont néanmoins plus grandes, plus épaisses, et plus rudes au toucher par-dessus ; au lieu que par-dessous elles sont fort douces, à cause d’un duvet court et fin dont elles sont couvertes. Elles varient beaucoup entre elles pour la forme. Le kou-chu pousse ordinairement de sa racine plusieurs tiges en forme de buisson. Quelquefois il n’y en a qu’une seule. On en voit dont le tronc est droit, rond, et dont la grosseur est de plus de neuf à dix pouces de diamètre. Cet arbre rend un lait dont les Chinois se servent pour appliquer l’or en feuilles. Ils font au tronc de l’arbre des incisions horizontales ou perpendiculaires, dans lesquelles ils insèrent le bord d’une coquille ou d’un petit godet qui reçoit le lait. Ils le ramassent et s’en servent avec le pinceau pour tracer la figure qu’ils veulent sur le bois ou sur d’autres matières, et appliquent aussitôt la feuille d’or. Elle s’y attache si ferme, qu’elle ne s’en détache jamais.

Un des arbustes les plus utiles de la Chine est celui qui porte le coton : les laboureurs le