comme le peuple, aux lois et aux règlemens. Plusieurs articles de ces lois sont remarquables, et méritent que l’on en fasse mention.
Le premier article concerne les trahisons et les hostilités que les princes et les oulouss peuvent commettre les uns contre les autres. La loi condamne les coupables à perdre tout ce qu’ils possèdent, ou au moins à de grosses amendes proportionnées à la richesse des délinquans. Cet article s’applique aussi à ceux qui ne se rendent pas à l’armée lorsqu’il s’agit d’une guerre générale et nationale. Un autre article, condamne tout chef ou soldat convaincu de poltronnerie ou de s’être mal conduit dans une affaire à une forte amende proportionnée aux biens du coupable ; en outre, on lui ôte ses armes, on l’habille en femme, et on le promène ensuite dans le camp. Les peines contre l’homicide sont fortes. Elles ne consistent cependant pas en punitions corporelles, pas même dans la peine de mort pour le cas de parricide. Tous ceux qui sont restés spectateurs oisifs d’une querelle particulière sont condamnés à l’amende d’un cheval, si l’un des deux combattans est resté sur la place. Si un Kalmouk en tue un autre dans une dispute relative au jeu, ou quand il est l’agresseur, la loi le condamne à prendre chez lui la femme et les enfans du mort, et à se charger de leur entretien. Quiconque frappe quelqu’un ou le blesse est puni suivant la qualité de la personne et la gravité de l’acte de violence.