om a khoum, qui signifient : que tout soit purifié, que Dieu nous comble de ses bienfaits, que cette boisson me soit salutaire. Ils ont un grand nombre de prières aussi laconiques que celle-là. Le gheilong couche dans la même tente avec son ghedzull ou plusieurs de ses écoliers ; ils n’ont pour lit que des morceaux de feutre étendus sur la terre.
On voit souvent parmi les Torgots des hommes mariés abandonner femmes, enfans, et tout ce qu’ils possèdent, pour embrasser l’état ecclésiastique ; mais ce ne sont que des fanatiques à qui la dévotion a fait tourner la tête, ou qui sont las du monde. Avant de les tonsurer, on les soumet à un noviciat ; il est remarquable que l’on ne voit des exemples semblables que chez les Torgots, qui assurent que cette action est très-agréable à Dieu. Les Soungars ne la souffrent jamais parmi eux.
Les Kalmouks ont aussi des magiciens ou chamanes, qu’il faut pourtant bien se garder de classer parmi les prêtres ou les personnes attachées à l’état ecclésiastique, puisqu’ils sont méprisés. On les punit même quand on les surprend dans l’exercice de leur art illicite. Ces magiciens sont des gens de la dernière classe du peuple dans les deux sexes. Ils ne font pas usage du tambour magique ; ils se servent d’une écuelle remplie d’eau, dans laquelle ils trempent une herbe qui leur tient lieu de goupillon pour asperger la tente dans laquelle ils se trouvent ; ils prennent dans chaque main plusieurs