racines qu’ils allument ; ils chantent ensuite quelques paroles, en faisant beaucoup de contorsions, et finissent par entrer en fureur ; alors ils répondent aux questions ou demandes qu’on leur a faites ; leurs réponses contiennent ordinairement des prédictions, ou bien l’indication des lieux où l’on retrouvera les objets perdus ou égarés.
Lorsqu’une femme kalmouke est près d’accoucher, le mari fait venir un prêtre qui se tient près de la tente, et récite les prières propres à la circonstance. Pendant ce temps, le mari tend un filet en dehors de la tente, prend un gros bâton, et espadonne en l’air tout autour de sa demeure, en criant de toutes ses forces gat tchetkir : retire-toi, diable. Il ne cesse que lorsque l’enfant est venu au monde. Les Kalmouks riches ou distingués entourent leur tente d’un si grand nombre de prêtres, qu’ils suffisent pour éloigner les esprits les plus malfaisans et les empêcher d’approcher. On voit souvent les femmes kalmoukes monter à cheval et reprendre leur ouvrage ordinaire deux jours après leurs couches. Elles ne paraissent d’abord que la tête voilée, et ce n’est qu’au bout de quarante jours qu’elles peuvent assister de nouveau au service divin.
Plusieurs Kalmouks se promettent mutuellement leurs enfans en mariage dès la plus tendre enfance, et même quelquefois avant qu’ils soient nés ; c’est-à-dire, au cas que l’enfant de l’un soit un garçon, et celui de l’autre une