main leur présente le coton, qui, attiré par le mouvement, passe d’un côté de la machine, tandis que la graine, nue et dépouillée, reste de l’autre. On le carde ensuite, on le file, et on le met en œuvre.
L’arbriseau qui porte le thé mérite avec raison la préférence que les Chinois lui donnent sur tous les autres, parce qu’il n’y en a point dont ils fassent tant d’usage, ni dont ils tirent tant d’utilité. Le nom de thé nous est venu du patois qui se parle dans la province de Fo-kien. Dans le reste de l’empire, on se sert du mot tcha, comme les Portugais. L’arbrisseau à thé croît spontanément au Japon comme à la Chine. Il est toujours vert, et se plaît dans les plaines basses, sur les collines, et les revers de montagnes qui jouissent d’une température douce. Les terres sablonneuses et trop grasses ne lui conviennent pas. On pourrait peut-être le naturaliser en Europe, car on en cultive beaucoup dans des provinces de la Chine où il fait aussi froid qu’à Paris. On le trouve dans tous les jardins de botanique et les principales pépinières de l’Europe ; il y fleurit constamment, et y donne quelquefois de bonnes graines. Le froid des hivers du climat de Paris le fait périr, mais il prospère en pleine terre dans le midi de la France. On soupçonne que les Chinois ont souvent trompé les Européens qui leur demandaient des graines de thé ; ils leur vendaient des graines de camélia avec lesquelles ils ont beaucoup de ressemblance. Il