jours favorisés, ils obtinrent la permission de bâtir une église et une maison, et il fut défendu à tous les Thibetains de leur causer le moindre désagrément. Enfin les ministres reçurent un ordre exprès de les protéger et de n’exiger d’eux aucun tribut.
Cependant on ne recevait en Europe aucune nouvelle des missionnaires. Neuf d’entre eux étaient morts ; les autres étaient épuisés par le travail, l’âge et les fatigues continuelles. Leur supérieur revint à Rome en 1735, apportant cette triste nouvelle ; mais en même temps il annonça que le roi du Thibet l’avait chargé de demander un renfort de missionnaires, et l’établissement d’une correspondance.
Sur le récit d’Horace, le pape et la congrégation de la propagande nommèrent neuf autres capucins pour la mission du Thibet. Ceux-ci partirent de Rome en 1738, chargés de présens et de deux brefs pour le roi du Thibet et pour le grand lama. Horace écrivit à sa sainteté en 1740, qu’ils étaient arrivés à Lassa, que les présens avaient été reçus avec beaucoup de satisfaction, et que le roi et le grand lama se préparaient à lui en envoyer à leur tour, avec leur réponse à ses brefs, par un capucin de la mission, que son grand âge rendait incapable des travaux apostoliques.
La relation d’Horace della Penna fut mise en ordre, en Italie, par le procureur-général des capucins, ou par la congrégation de la propagande, et parut à Rome en 1742. La difficulté