mée dans l’Indoustan, où l’on en fait des coupes et d’autres vases ; un lac fournit du borax, qui est une des richesses de cette contrée. Ce lac est environ à douze jours de marche au nord de Lassa. De tous côtés il est entouré de rochers et de montagnes ; il ne reçoit ni torrens ni ruisseaux d’eau pure ; il n’est alimenté que par des sources d’eau saumâtre, dont les habitans ne font pas usage. Il paraît que des sources semblables jaillissent du fond du lac même, où le borax se forme par dépôt. On l’en retire en grandes masses, que l’on brise pour les rendre plus faciles à transporter, et que l’on expose à un courant d’air pour les faire sécher. Quoique l’on tire du borax de ce lac depuis un temps immémorial, cette matière ne paraît pas diminuer sensiblement : on pense qu’il s’en forme continuellement de nouvelle. On n’a jamais trouvé le borax sur les lieux élevés voisins du lac. Comme la profondeur de l’eau diminue graduellement depuis les bords jusqu’au fond, la recherche du borax est incommode, quoiqu’on le rencontre près des bords, et à de petites profondeurs. C’est des endroits les plus profonds que l’on tire le sel gemme. Les eaux de ce lac n’éprouvent ni une élévation ni un abaissement bien sensibles. On dit qu’il a près de sept lieues de circonférence ; il est gelé une grande partie de l’année.
Le duvet des chèvres, qui sert de matière première pour fabriquer les schales de Cache-