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myre, est une production très-importante pour le Thibet.

Outre l’or que l’on ramasse dans le sable des torrens et des rivières, il y a des mines dans les parties septentrionales. Elles sont affermées au nom du dalaï-lama. Une mine de plomb, près de Techou-Loumbou, contient de l’argent dans une proportion assez grande pour engager à le retirer. Cependant, comme le bois est rare dans beaucoup d’endroits, l’exploitation des mines n’est pas très-active.

Le commerce s’y fait par caravanes avec la Boukharie, la Kalmoukie, la Chine et l’Inde ; mais il a beaucoup perdu de son activité avec ce dernier pays. L’yak sert de monture et de bête de somme. On tire aussi le même parti des moutons et des chèvres, en leur faisant porter des fardeaux peu pesans.

Quand les marchands indiens, qui allaient à Lassa pour le commerce du musc et de la rhubarbe, étaient arrivés à Gorroshepour, dernière ville de la dépendance du Mongol, à huit journées du Patna, ils s’adressaient à l’officier de la douane pour faire réduire le droit de vingt-cinq pour cent sur les marchandises, à sept ou huit ; et, s’ils le trouvaient trop difficile, ils tournaient par la route du nord qui les conduisait par Caboul. De cette ville, il part encore des caravanes pour la Kalmoukie, d’autres pour Balk et la Tartarie. C’est là que les marchands de Lassa viennent faire l’échange de leurs marchandises avec les Tartares, pour