thentiques qui peignent l’état actuel des pays occupés par les nations mongoles, nulles traces du christianisme n’y subsistent, si ce n’est à la Chine, où cette religion a été prêchée depuis le seizième siècle, par les missionnaires catholiques ; le lamisme, au contraire, s’est conservé, répandu, affermi chez les peuples nommés plus haut. Nous avons parlé de son fondateur Fo et de sa doctrine, en traitant des religions de la Chine. Fo est le Boutta des anciens gymnosophistes, le Sammana-koutama des Pégouans, le Sommona-codom des Siamois, l’ancien Boudso ou Chaca des Japonais, la quatrième incarnation de Vichnou chez les Indous, le Baouthi des Chingulais, le Thi-ca des Tonquinois. Il est vrai que tous ces peuples ne reconnaissent pas le dalaï-lama pour son image vivante, mais le fond des dogmes est le même.
Cette religion est venue des Indes au Thibet. Les Mongols donnent à Fo le nom de Schakiamouni. Fo fut un réformateur ; il rejeta beaucoup de pratiques religieuses, le sacrifice des animaux, et les différences des castes ; quant à la hiérarchie du lamisme, telle qu’elle existe aujourd’hui, il paraît qu’elle n’est pas d’une origine très-ancienne.
Le principal objet du culte des Thibétains, disent les missionnaires, est le même auquel les Chinois donnent le nom de Fo, et les lamas du Thibet, celui de La. À sa mort, ses disciples prétendirent qu’il n’avait disparu que pour