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un temps, et qu’il reparaîtrait bientôt dans un autre corps, à l’époque qu’il avait fixée. Ses sectateurs sont persuadés qu’il se fit voir en effet au jour marqué ; cette tradition s’est conservée de siècle en siècle, et se renouvelle à chaque décès d’un dalaï-lama.

Au-dessous du grand-lama et du techou-lama, sont sept koutouktous, en qui les fidèles reconnaissent également un esprit divin qui, après le décès d’un corps, ne peut se manifester de son propre pouvoir dans un autre, mais doit être découvert et indiqué par le dalaï-lama. Chacun de ces koutouktous réside, comme chef du clergé, dans le pays qui lui est assigné, pour y exercer sa juridiction spirituelle. Les noms honorifiques de ces prélats sont démou-koutouktou.

Après ces koutouktous viennent les autres dignités ecclésiastiques, qui sont celles de tchedchi-lama, en mongol, zordchi ; et d’eremdchamba-lama. Les gheilongs sont les prêtres ordinaires ; les ghedzulls sont, ainsi qu’on l’a déjà vu, des espèces de diacres qui ne peuvent donner la bénédiction, mais qui aident dans leurs fonctions les prêtres ordonnés ; enfin viennent les ecclésiastiques du degré inférieur, ou ceux qui se forment dans les cloîtres à la vie religieuse. C’est parmi eux que se choisissent les sujets que l’on élève successivement aux emplois supérieurs ; excepté à ceux de régénérés, qui comprennent les koutouktous, le techou-lama et le dalaï-lama.