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Les koutouktous bénissent les personnes du commun avec la main droite enveloppée d’un morceau de soie ; les prêtres inférieurs prennent leur rosaire à la main, et en touchent la tête du fidèle suppliant.

Quand on construit un temple, on choisit un emplacement ouvert au midi ; il est bon qu’il y ait dans les environs un ruisseau, ou au moins un étang ; on préfère que le ruisseau coule à l’ouest de l’édifice. Le temple doit être placé sur un lieu élevé ; on aime qu’il ait par derrière ou au nord des montagnes ou des hauteurs quelconques, et qu’il n’en ait pas des autres côtés, surtout au sud. Quand le terrain est choisi, le clergé y arrive en procession pour le bénir ; on bénit de même tout ce qui entre dans la construction du temple. Il est dirigé du nord au sud. La façade est de ce dernier côté. On mêle des inscriptions religieuses et d’autres objets consacrés aux fondemens de l’édifice ; et quand il est achevé, on le bénit solennellement, et on le dédie à un saint dont il porte le nom. Aux quatre coins de chaque temple, et parallèlement à ses côtés, s’élèvent ordinairement quatre petits temples, et successivement des rangées de bâtimens pour la demeure des prêtres.

Le temple a la forme d’un parallélogramme. Sa porte principale est au sud ; il en a aussi une à l’est et à l’ouest. Il est éclairé par un grand nombre de fenêtres, et couvert d’un toit soutenu par vingt-quatre colonnes. On ne voit