couleur orange, et orné de figures de dragons dessinées à l’encre de la Chine. Au fond de l’édifice, en face de la porte, on voit un trône élevé de douze marches ; il est réservé au lama supérieur, qui vient s’y placer en montant par un petit escalier à droite. Une petite table, sur laquelle sont posés des livres, une clochette et d’autres objets, est devant le trône, qui est garni de coussins élégans, et surmonté d’un dais en soie, orné de rubans et de houppes. À droite du trône, il y en a un autre plus élevé, plus grand et plus magnifique. Personne ne peut s’y asseoir, ni même le toucher avec les mains. C’est le trône symbolique du dieu éternel et invisible. Les fidèles ne le touchent qu’avec le front. L’autel est à la droite des deux trônes ; tout autour sont suspendues des figures de saints, et des emblèmes religieux. À gauche de l’autel sont les siéges des principaux lamas, qui assistent leur supérieur dans l’exercice de ses fonctions. Le long des vingt-quatre colonnes règnent deux rangs de bancs, garnis de coussins pour les prêtres d’un degré inférieur. Ils sont quelquefois en si grand nombre, qu’ils occupent tout l’intérieur du temple. Les laïques se tiennent debout ou assis, dans les portiques et les galeries, et lorsque le lama donne la bénédiction, à peine trouvent-ils assez de place pour se frayer un chemin à travers les passages étroits que forment les longues files de prêtres. À droite et à gauche de l’entrée, deux estrades avec des chaises sont réservées aux administra-
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