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teurs du temple, qui, pendant le service, se tiennent presque toujours debout ; ils se promènent aussi dans le temple et le vestibule pour maintenir le bon ordre.

Entre les colonnes, d’énormes tambours sont suspendus ou portés sur des tréteaux. À certains passages des psaumes et des hymnes, les prêtres frappent sur ces tambours à l’unisson avec les autres instrumens, qui sont de longues trompettes de cuivre, des cymbales, un gong ou tam-tam, des flageolets, des flûtes faites avec des tibias de jambes humaines, les clochettes des prêtres, et de petits tambours de basque. Lorsque tous ces instrumens jouent à la fois, il n’en résulte qu’un vacarme horrible, qui fait trembler le temple, mais cela n’a lieu que dans les exorcismes. Au contraire, lorsque l’on chante des psaumes de jubilation, des hymnes d’actions de grâces, et les litanies, la voix des prêtres n’est accompagnée que du grand tambour, de la cloche et des cymbales. L’autel, élevé de trois marches, porte une grande châsse qui a des portes en verre ou un riche baldaquin avec des rideaux pour préserver de la poussière et de la fumée les choses saintes qu’elle renferme. Ce sont les livres sacrés, les idoles et d’autres objets que l’on n’expose à la vénération des fidèles que dans les grandes solennités. C’est, alors que le degré supérieur de l’autel sert à l’exposition des livres saints, celui du milieu porte les statues des dieux et d’autres images, ainsi que les vases