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sacrés ; le degré inférieur est occupé par sept petites jattes remplies d’eau claire, une lampe un peu haute, et de petits vases remplis d’encens.

On met tous les jours sur l’autel devant la châsse des chandeliers garnis de cierges parfumés, une aiguière dont on renouvelle l’eau pour en verser dans les petites jattes, et arroser l’autel et les offrandes, enfin un petit réchaud avec des charbons. Le devant de l’autel est tendu d’une draperie magnifique et ornée de joyaux ; on la change suivant les fêtes. On voit aussi sur l’autel, un miroir de métal poli et de forme circulaire, un bassin et une aiguière de métal à long cou ; elle est destinée à conserver l’eau bénite, dont on asperge l’autel et les offrandes avec un goupillon fait de bambou et de deux plumes de paon. De petits autels placés à la droite du grand portent les instrumens de musique, qui sont tous bénis.

On place aussi sur l’autel des plats de diverses dimensions, qui contiennent les offrandes faites à la Divinité. Ce sont des gâteaux de forme conique, ornés de fleurs, et enduits de graisse très-blanche ; quand ils ont été exposés un certain temps, on les porte dans un lieu écarté, mais propre, pour qu’ils servent de pâture aux animaux.

Les jours de fêtes, le lama supérieur se met en marche pour le temple, accompagné des autres prêtres et de la foule des fidèles. Arrivé devant le vestibule du temple, on étend devant lui un tapis ; il adore la terre par une