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inclination profonde, les mains appliquées l’une contre l’autre, et la tête nue ; la foule l’imite en s’inclinant trois fois. Ensuite on fait trois fois le tour du temple en procession ; et quand on est entré, chaque prêtre va s’asseoir à sa place après avoir touché avec son front le bord de l’autel. Le service divin se célèbre toujours les portes ouvertes. On le commence par une profession de foi ; elle est suivie d’hymnes à l’honneur de Dieu et des saints. Les prêtres, en chantant, agitent la clochette qu’ils tiennent à la main. Le chant est entremêlé de prières à voix basse, pendant lesquelles les prêtres, les yeux baissés, tiennent les bras ouverts et tendus vers le lama qui officie ; ils font de fréquentes inclinations. Pendant tout l’office, le lama supérieur reste immobile. À l’office de l’après-midi, tous les fidèles, en dedans et en dehors du temple, s’asseyent la tête nue, les mains levées en l’air, les yeux baissés pour entendre la prière de la bénédiction du bain sacré ; les principaux prêtres restent debout : l’hymne qui annonce l’apparition du saint des saints se chante au son d’une musique cadencée qui ravit les fidèles en extase. Un prêtre , par un mouvement presque imperceptible, lève en l’air le miroir de métal, afin qu’il réfléchisse l’image de Boudda. D’autres prêtres tiennent en l’air la cuvette, l’aiguière à long cou, et les divers objets sacrés. Cette cérémonie est la plus auguste de la religion. Un des prêtres verse de temps en temps avec l’aiguière