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couvens, envoient dans la ville des frères quêteurs pour ramasser des vivres.

Le père d’Andrada avait déjà établi la différence de ces deux espèces de moines, en avouant que tous en général menaient une vie exemplaire. Il les désigne tous par le nom de lamas. « Leur habit, dit-il, est de drap de laine, sur lequel ils portent une soutane comme les nôtres, mais sans manches, tellement qu’ils ont les bras nus ; et pour ceinture ils se servent d’une autre sorte de drap qui leur pend jusqu’aux pieds ; la cape ou manteau est de la longueur d’environ deux aunes et demie, et un peu plus de trois quarts de large. Tout l’habit est rouge, et la cape est rouge ou jaune. Ils ont deux sortes de bonnets, l’un en forme de capuchon de religieux, qui, sans descendre sur la poitrine, couvre seulement la tête et le tour de la gorge ; l’autre est comme une mitre fermée par le haut ; mais les principaux lamas ont seuls le droit de s’en servir. »

Les relations les plus récentes décrivent l’habillement des gheilongs de même que d’Andrada ; mais elles parlent d’un jupon plissé qui leur tombe jusqu’aux genoux, et qui est dessous la robe sans manches. Leur cape ou manteau leur descend jusqu’aux talons. Ils s’en enveloppent d’une manière négligée en apparence, mais qui ne manque pas de grâce. Il leur couvre la poitrine, et passe sous le bras gauche, tandis que l’autre bout est rejeté sur l’épaule gauche. Le bras droit reste ordinaire-