Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/368

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment nu ; quelquefois il est sous le manteau, dont on peut aussi au besoin se couvrir la tête. Les gheilongs ont généralement la tête, les jambes et les pieds nus.

Les habits des lamas sont en laine grossière ; ils ont aussi une grande écharpe en soie ou en laine, suivant leur dignité. Elle a sept à huit aunes de long, et une aune de large ; elle est rouge ou jaune ; ils la jettent sur l’épaule gauche, et lui font faire le tour du corps. Lorsqu’un lama fait la prière devant les reliques conservées dans les temples, il prend les deux bouts de cette écharpe dans les mains, les lève en l’air, et s’appuie dessus en touchant la terre avec la tête. Lorsque les lamas sont revêtus de leurs ornemens sacerdotaux, ils ont la longue robe jaune, et sur la tête un bonnet de la même couleur, qui est pointu, et dont les côtés descendent jusqu’au-dessous des oreilles.

Toutes les personnes attachées à l’état ecclésiastique ont les cheveux coupés très-court ; ils se rasent la barbe, et portent toujours à la main un chapelet dont ils font tourner les grains entre leurs doigts en récitant des prières.

Les jeunes gens qui veulent se consacrer à la vie religieuse, entrent dans les couvens à l’âge de huit à dix ans. Dès lors ils portent le titre de touppa. La première année se passe à apprendre les principes de leur profession et à servir leurs instituteurs ; et à moins qu’ils ne se distinguent par leurs talens, ils ne sortent pas de cet état d’abaissement avant l’âge