faires du monde, l’autre est entièrement consacrée à celles du ciel.
Plusieurs gheilongs étudient l’astronomie et savent calculer les éclipses ; mais la plupart ne cherchent à acquérir des connaissances dans cette science que pour se rendre habiles dans l’astrologie judiciaire.
Les Thibétains ont un grand respect pour ceux qui la professent, et ne doutent pas de la certitude de leurs prédictions. Ils ne se mettent en route qu’après avoir obtenu un présage favorable du gheilong, et qu’aux jours regardés comme heureux. Cette superstition préside à la composition de leurs calendriers, dans lesquels les jours favorables et les jours funestes sont récapitulés avec soin. Enfin rien, dans le cours ordinaire de la vie, ne s’entreprend sans que l’astrologie n’y soit pour quelque chose ; elle se mêle aux actes religieux pour les actes les plus importans de la vie.
Quand il naît un enfant à un laïque, on fait venir un lama qui bénit un vase rempli d’eau et de lait mêlés ensemble, en récitant certaines prières et en soufflant dessus ; il y baigne l’enfant et lui donne un nom d’après un rituel qu’il consulte. Les noms en usage dans le Thibet sont tous tirés de ceux des idoles ou des saints. Après la cérémonie, on sert un grand repas au lama, aux parens et aux amis de la famille. Ils ont aussi une cérémonie qui ressemble à la confirmation ; elle