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se pratique lorsque les enfans ont atteint l’âge de quatre ans. On les mène au temple, où le lama, après avoir récité quelques prières sur eux, leur coupe une mèche de cheveux que la mère conserve avec grand soin ; elle les enveloppe avec son amulette et les porte sur sa poitrine.

Les filles reçoivent en se mariant une dot de leur père. Les lamas déterminent, conformément aux dispositions des livres saints, les jours propices pour la célébration des noces, d’après l’année, le mois et le jour de la naissance des époux. Le jour arrivé, un prêtre parfume avec une certaine herbe la maison de l’époux, et invoque la présence des divinités favorables ; il consacre ensuite, par des prières, un vase rempli d’eau et de lait mêlés ensemble ; les époux y trempent un linge pour se laver le visage ; ensuite le lama leur donne la bénédiction nuptiale en leur posant un livre sur la tête, et finit par adresser des vœux au ciel pour leur bonheur et leur fécondité. Ces prières achevées, les époux sont conduits dans un appartement où on les laisse seuls, tandis que les convives se divertissent. Chez les personnes riches, ces amusemens durent souvent cinq et même dix jours.

Quand un Thibétain tombe malade, on commence par lui faire préparer un bain sanctifié par un prêtre, ou, à son défaut, par un laïque instruit, parce qu’on regarde l’impureté comme la cause de toutes les maladies ;