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ques. Les uns entrèrent dans la maison du défunt et dans celles de ses parens ; les autres restèrent dans la cour ou dans les temples. Tous récitaient des prières pour l’âme du trépassé. Son corps fut brûlé ; mais les cérémonies funèbres durèrent encore huit jours.

» Des religieuses remplissaient le second étage de la maison du défunt ; des moines occupaient le troisième. Il y avait dans cette maison, de même que dans toutes celles des Thibétains riches et distingués par leur rang, une chapelle en bois peinte en rouge, avec des ornemens dorés.

» L’idole de Fo occupe la principale place dans cette chapelle ; elle est assise dans une niche, les jambes croisées. Elle est revêtue des ornemens sacerdotaux, et porte une couronne sur la tête. Devant elle est un autel auquel on monte par plusieurs marches ; sur chacune sont rangés divers objets sacrés, ainsi que des offrandes et des vases d’encens entremêlés de cierges.

» Il y avait d’un côté une clochette, de l’autre un vase avec de l’eau bénite. Sur la clochette étaient écrits des caractères magiques avec les emblèmes de Boudda. Pendant que l’on fit les offrandes et que l’on récita les prières, on sonna la clochette ; on fit l’aspersion de l’eau bénite avec un goupillon fait d’un roseau et de plumes de paon liées en forme de pinceau. Pour orner la chapelle et exciter la dévotion, on place des statues de saints lamas dans des