on la tint suspendue au-dessus du foyer sacré, qui est placé sur les toits, dont la forme est plate, et l’on brûla une branche d’arbre résineux. Les habitans de la maison se lavèrent le visage et les mains, et se frottèrent la tête avec du beurre. Après cette cérémonie, ils se regardèrent comme purifiés. »
Le même missionnaire ajoute d’autres particularités curieuses sur le même sujet. « On brûle ordinairement, dit-il, les corps des principaux lamas et ceux de quelques autres personnages distingués, avec du bois de sandal, auquel on ajoute quelquefois du bois d’aloès. Souvent aussi on les embaume et on les renferme dans des châsses que l’on place dans des armoires sacrées. On érige même des pyramides en l’honneur de ces personnages.
» On porte assez fréquemment les corps des lamas et des autres ecclésiastiques sur les hautes montagnes, où ils servent de pâture aux oiseaux.
» Voici un usage qui s’observe aux funérailles des personnes les plus considérables : Un lama ou un gheilong enlève, selon leur opinion, l’âme hors de la tête du défunt pendant qu’il est encore chaud. Voici comme il s’y prend : il pince avec les doigts la peau du sommet de la tête, réunit les plis qu’elle forme, et la tire si fort, qu’elle finit par se détacher et crever ; alors on croit que l’âme vient de sortir ; on met ensuite le corps dans un sac, et on le porte en procession composée de prêtres,