palais est vaste et construit en briques noirâtres ; il a plusieurs cours spacieuses, pavées en marbre et entourées de galeries. Le palais est habité par le lama et ses officiers. Il contient des temples, des greniers, des magasins. La ville est entièrement habitée par des prêtres, au nombre de quatre mille.
» Depuis le jour de notre arrivée jusqu’au 18 de janvier, le lama fut occupé à recevoir des visites. Il y eut au nombre des fidèles une caravane de Kalmouks qui lui offrirent des lingots, des pelleteries, des étoffes de soie et des chameaux. Ils restèrent un mois à Techou-Loumbou. Ensuite ils allèrent à Lassa, où ils passèrent dix jours, puis ils retournèrent dans leur pays, qui est à trois mois de route au nord.
» Je n’assistai à aucune de ces réceptions ; je restai chez moi, où je ne manquai pas de visites. Les gheilongs venaient en grand nombre à la fois me voir dans mon appartement, ou bien ils montaient sur le toit et me regardaient par l’ouverture. Je laissais entrer tous ceux qui se présentaient. Quand je leur avais donné une prise de tabac, et que je les avais favorisés d’un regard, après les avoir fait asseoir, ou que je les avais gratifiés de quelque petit présent, ce qui ne manquait jamais de faire naître les exclamations de pah, pah, pah, tzi, tzi, tzi, ils se retiraient et faisaient place à d’autres.
» Le premier jour de l’année thibétaine, tout le monde, à l’exception du techou-lama, s’as-