et de dignité, forme un contraste frappant avec les métaphores ampoulées et le ton fastueux des lettres des Orientaux.
« Les affaires de ce pays sont à tous égards dans un état florissant. Nuit et jour je prie pour l’accroissement de votre bonheur et de votre prospérité. Instruit, par des voyageurs qui venaient de votre pays, de la haute réputation dont vous jouissez, mon cœur, rempli de satisfaction et de joie, s’est épanoui comme la fleur du printemps. Béni soit Dieu de ce que l’étoile de votre fortune est à son plus haut degré d’élévation. Je ne désire ni opprimer ni persécuter. Notre religion nous commande de nous priver de nourriture et de sommeil plutôt que de nuire à quelqu’un ; mais je sais qu’en justice et en humanité vous nous surpassez. Puissiez-vous toujours orner le siége de l’équité et de la puissance, afin que les hommes, à l’ombre de votre protection, jouissent des bienfaits de la paix et de l’abondance.
» Par la faveur de Dieu, je suis le radja et le lama de ces pays, et je gouverne un grand nombre d’hommes ; ce que vous avez sans doute appris par les voyageurs qui sont venus ici.
» L’on m’a raconté plusieurs fois que vous étiez en guerre contre le dèh-terriah, laquelle a, dit-on, été causée par la conduite coupable du dèh, qui a attaqué et ravagé vos frontières. Comme il est d’une nation ignorante et grossière, le temps passé a offert plusieurs exemples