veillance envers ma nation, étendrait les liaisons de ses sujets avec ceux du gouvernement anglais.
» Tandis que je parlais, le jeune lama me regardait attentivement ; il fit plusieurs signes de tête ; comme s’il eût entendu et approuvé mes paroles sans pouvoir me répondre. Ses parens le contemplaient avec l’air de la plus tendre affection ; un sourire cordial exprimait leur satisfaction de sa conduite envers nous. Pour lui, il ne paraissait occupé que de nous. Silencieux et posé, il ne regardait pas ses parens comme il aurait pu le faire, s’il avait eu besoin d’être dirigé par leurs conseils.
» On conçoit qu’une scène si nouvelle et si extraordinaire était bien faite pour captiver toute mon attention.
» Le jeune lama annonçait beaucoup d’intelligence. Ses traits étaient réguliers, ses yeux noirs et petits ; il avait le teint brun, mais coloré, et la physionomie heureuse ; c’était un des plus beaux enfans que j’eusse vus.
» Je ne conversai pas beaucoup avec le père du lama. Il me dit qu’il était chargé par le régent de me fêter pendant trois jours, et ajouta qu’il comptait bien que je lui en accorderais un quatrième pour lui-même.
» Le 6, je retournai auprès du techou-lama, à qui j’offris des curiosité que j’avais apportées du Bengale. Il parut frappé d’une petite montre ; il la fit tenir devant lui, examina long-temps le mouvement de l’aiguille des minutes ;