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pètent fréquemment, et forment une des sources les plus abondantes du revenu des lamas du Thibet.

» L’après-midi j’allai faire ma dernière visite au lama. Il me remit ses dépêches pour le gouverneur-général ; ses parens me chargèrent de lui présenter deux pièces de satin et d’y joindre leur complimens.

» Ils me firent présent en même temps d’une veste doublée de peau d’agneau, m’assurèrent qu’ils se souviendraient long-temps de moi, m’exprimèrent leurs regrets de ce que le lama était encore trop jeune pour converser avec moi, mais qu’ils espéraient me revoir lorsqu’il serait plus avancé en âge. Je répondis comme je le devais à ce compliment. Je reçus les écharpes d’adieu et je pris congé. »

Deux ans après le voyage de Turner, Hastings, qui attachait la plus grande importance à conserver l’amitié du lama, chargea de ses dépêches pour le Thibet, le gossein Pourounghir, qui était allé plusieurs fois en députation auprès du dernier techou-lama, qui l’avait même accompagné à Pékin, et qui avait été d’un grand secours à Turner, auquel il avait servi de guide. Il fut bien accueilli partout, et durant son séjour à Techou-Loumbou, eut de fréquentes entrevues avec le jeune lama et avec le régent, dont il reçut l’assurance positive de ses dispositions à encourager les relations commerciales établies entre le Bengale et le Thibet.

Pourounghir ne trouva aucun changement