verneur) habite une hutte assez grande, construite en branchages et en mottes de terre.
Ghertok, malgré son peu d’apparence, est l’entrepôt d’un commerce important entre le Thibet et Ladak. L’agent du radja de Ladak y vient acheter la toison des chèvres. Le gouvernement de Lassa défend sous peine de la vie de la vendre à d’autres qu’à l’agent du radja, qui en achète annuellement pour une somme d’environ trois lacs de roupies (750,000 francs). Il en revend ensuite la plus grande partie aux négocians de Cachemire, qui attendent son retour et la paient argent comptant. Les négocians d’Amretsir, dans le voisinage de Lahor, prennent le reste.
Indépendamment de la laine des chèvres, les exportations de Ghertok consistent en grains, huile, sucre, coton, chites, fer, cuivre, plomb, étoffes de laine, perles, corail, cauris, nacre, dattes et amandes. Tous ces objets y viennent, soit de l’Indoustan, soit du Thibet.
Ghertok envoie à Ladak, pour le marché de Cachemire, de la laine à châle, de la poudre d’or, des lingots d’argent, du musc, des pelleteries, du cuir parfumé, de petits châles, de la porcelaine, du thé en gâteau, du sel, du borax et de petits chevaux.
Les Thibetains font ce commerce. Ils vont directement à Ladak, par une route qui passe au pied de l’Himalaya, et traverse un pays peu élevé. Ce commerce n’est exposé à aucune espèce d’empêchement ni de difficulté.