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Au sud-est de Ghertok se trouve le lac Manassarovar, ou Mapang, que les Indous regardent comme sacré. On y apporte les cendres des personnes décédées. Il a au nord les monts Caïlas, et au sud l’Himalaya. Des voyages récens ont fait connaître que le Gange n’y prenait pas sa source, mais qu’il sortait du pied d’un pic très-haut, situé au milieu du versant méridional de l’Himalaya, à près de quarante lieues à l’ouest du Manassarovar. Ce lac n’est séparé que par une langue de terre, du Rayanradh, autre lac qui donne naissance à une rivière formant le principal courant d’eau du Set-ledge supérieur. Cette rivière se joint, dans les plaines du Pendjab, au Sindh, ou Indus, dont la source, suivant les nouvelles relations, se trouve dans les hauteurs qui bordent au nord le Ravanradh. Toutes les eaux de la province se jettent dans une de ces deux rivières.

L’Oun-dés abonde en sources d’eau chaude ; quelques-unes sont sulfureuses. Le bois est fort rare dans tout ce pays. On y supplée par l’ajonc, qui pourtant n’est pas très-commun.

Parmi les villes de l’Oun-dés nommées par les voyageurs, on remarque Daba, Kien-lang, Dhoumpou. Elles renferment, comme Ghertok, des tentes de drap grossier et des maisons en briques sèches, peintes en gris et en rouge. Les plus considérables de ces villes ou bourgades ont un temple, un monastère et un lama. Celui qui réside à Daba est le chef des