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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 11.djvu/223

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contraire, lorsqu’ils sont malades, ils se désolent, comme se croyant menacés d’une mort ignominieuse.

Les Ostiaks, quoique voisins des Samoïèdes, diffèrent beaucoup par le langage, et ces peuples ne peuvent s’entendre sans interprètes.

Les Ostiaks étant soumis à l’empire, chaque fois que la Russie change de maître, il est d’usage de leur faire prêter un nouveau serment de fidélité ; c’est le vayvode établi chez eux qui reçoit ce serment, et en voici la formule.

On rassemble les Ostiaks dans une cour, où est étendue par terre une peau d’ours, avec une hache et un morceau de pain, dont on leur distribue à tous une petite partie.

Avant de le manger, ils prononcent les paroles suivantes : « Au cas que je ne demeure pas toute ma vie fidèle à mon souverain, si je me révolte contre lui de mon propre mouvement, et avec connaissance ; si je néglige de lui rendre les devoirs qui lui sont dus, ou si je l’offense en quelque manière que ce soit, puisse cet ours me déchirer au milieu des bois ! que ce pain que je vais manger m’étouffe sur-le-champ ; que ce couteau me donne la mort, et que cette hache m’abatte la tête ! » On n’a pas d’exemple qu’ils aient violé leur serment, quoiqu’on les ait souvent inquiétés pour cause de religion.

Quelques tentatives qu’on ait faites pour amener les Ostiaks au christianisme, on n’a