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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 11.djvu/278

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vert, pour porter la guerre en Orient, le chemin de la Méditerranée, où s’arrêtera-t-elle ?

Un métal presque aussi commun que le fer, d’une utilité moins reconnue, et que la chimie nouvelle semble nous rendre suspect, c’est le cuivre. La Sibérie en a des mines : elles sont réunies aux environs de Cazan, et donnent à cette ville un commerce, une sorte d’opulence qui contrastent singulièrement avec les déserts dont elle est environnée, et avec les mœurs des Tartares qui l’habitent. On trouve dans ce canton demi-sauvage, d’abord une marne cuivreuse, friable et sans ténacité, parce qu’elle contient peu de glaise et beaucoup de sable. Elle est composée de deux couches : l’une, d’un gris tirant sur le rougeâtre, contient un peu de terre cuivreuse ; l’autre est d’un vert d’eau, tirant sur le gris, et doit cette couleur au cuivre. Tout annonce une dissolution de ce métal, dont les parties ont été charriées et déposées dans cette marne… Elle contient si peu de cuivre, qu’on ne l’exploite point.

Chappe parle de plusieurs sortes de marnes et de pierres calcaires qui contiennent plus ou moins de cuivre. Il y en a dans vingt endroits. On trouve encore du cuivre dans du sable pur, sans presque aucun mélange de terre calcaire. Le métal y est par couches.

Les mines de cuivre contiennent de la malachite sous la forme des stalactites et des stalagmites. Celle de Sibérie est très-belle, aisée à