avaient vus à Pékin, qui était la même ville que Cambalu.
Goez, instruit par ce récit que le Catay était la Chine, se munit de lettres de protection du gouverneur, et partit avec Isaac et quelques voyageurs. Ils passèrent par Poukhan, Tourfan, Aramouth, Camoul, et arrivèrent à Kia-yu-kouan, fort situé près de la grande muraille de la Chine. Ils furent obligés de s’y arrêter vingt-cinq jours, pour attendre du vice-roi de Chen-si la permission de passer outre.
À So-tcheou, ils entendirent beaucoup parler de Pékin et d’autres villes dont les noms lui étaient connus ; ce qui bannit de son esprit toute espèce de doute sur l’identité de la Chine et du Catay.
Tout le pays entre Cialis jusqu’à la frontière de la Chine est infesté par les Mongols. La crainte de rencontrer ces hordes de brigands fait le tourment continuel des marchands. Pendant le jour, ils grimpent sur les lieux élevés pour voir s’il n’y a pas quelque parti qui rôde dans la plaine ; et s’ils jugent que l’on peut voyager avec sécurité, ils marchent pendant la nuit, en observant un profond silence. Goez, ayant eu le malheur de tomber de son cheval dans une de ces marches nocturnes, sans que personne s’en aperçût, ses compagnons continuèrent leur route jusqu’à la prochaine halte. Alors, voyant qu’il manquait, Isaac retourna sur ses pas pour le chercher ; il eut beaucoup de peine à le retrouver, parce que la nuit était