stitieuse. Il faut expier cette omission en faisant une petite idole de bois qu’on va mettre sur un arbre.
Quand un enfant est né durant une tempête, c’est un mauvais présage. Dès qu’il aura l’usage de la parole, il faudra le réconcilier avec le diable ; et c’est par un sortilége qu’on y réussit. On attend un ouragan ; alors l’enfant se met tout nu, avec une coquille entre les mains. Il court autour de la cabane, en disant aux esprits malfaisans : « La coquille est faite pour l’eau salée, et non pour l’eau douce : vous m’avez tout mouillé, l’humidité me fera périr. Vous voyez que je suis nu, et que je tremble de tous mes membres. » Dès ce moment, l’enfant est en paix avec les diables, et il n’attirera plus de tempêtes ni d’ouragans.
Les Kamtchadales attachent beaucoup de mystères aux songes. S’ils possèdent en songe une jolie femme, ce bonheur est le présage d’une bonne chasse. S’ils songent qu’ils satisfont à certains besoins, ils attendent des hôtes ; s’ils rêvent à la vermine, ce sont des Cosaques qui viendront chez eux : ces Cosaques lèvent les impôts.
Mais une seule cérémonie renfermé toutes les superstitions des Kamtchadales : c’est la tête de la purification des fautes. Comme on y trouve les dogmes et les rits de la religion du pays, il est nécessaire de la décrire avec quelque détail.
Cette fête se célèbre au mois de novembre,