tion. Mais autant on recherche les femmes kalmoukes, autant on méprise les captives persanes ; elles tombent ordinairement en partage aux esclaves.
Chaque épouse a sa tente particulière ; elle est chargée de l’éducation de ses enfans. La stérilité est pour elle le plus grand des malheurs ; l’épouse stérile devient en quelque sorte l’esclave de ses rivales fécondes.
Les femmes des Kirghis sont soigneuses, douces, compatissantes. Elles favorisent souvent l’évasion des esclaves, s’exposant au danger d’être punies de cet acte d’humanité inspiré quelquefois par l’amour.
Les maladies les plus communes chez les Kirghis, sont les rhumes, la gale, les éruptions cutanées, différentes sortes de fièvres. Les ventouses sont leurs remèdes les plus ordinaires ; ils appliquent aussi le feu sur les parties malades. La petite-vérole a quelquefois pénétré dans leurs steppes, mais sans y exercer de grands ravages ; car elle leur inspire tant de crainte, qu’ils abandonnent les malades seuls au milieu des déserts.
Ils mêlent dans leurs funérailles les cérémonies du mahométisme et celles du chamanisme. On coupe en morceaux la meilleure robe du mort, et l’on distribue ces reliques à ses amis. On enterre quelquefois une lance avec le défunt, et même tous ses ustensiles. Souvent les riches demandent à être déposés près des tombes de leurs saints, de leurs prin-