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krest ; de là, cinq jours pour entrer dans le Maïou, mais en ne naviguant que le jour, car il descendit en moins de trois jours l’Ioudoma, qui ne se remonte pas en moins de cinq ou six semaines. Enfin il ne fut que dix-huit jours à regagner Iakoutsk, du port d’Okhotsk, en y comprenant même le temps de séjour et de retardement. Ainsi le retour épargne la moitié du temps, sans parler des fatigues et des peines du voyage par terre.


CHAPITRE VI.

Pays et peuples voisins du Kamtchatka.

Les îles Kouriles semblent être une dépendance du Kamtchatka par la proximité où elles se trouvent de cette terre : elles sont comme autant de stations qui conduisent de ce continent au Japon. On ne peut donc se dispenser d’en attacher la description à l’histoire du Kamtchatka. Elles en ont été détachées par la mer ; il s’est fait une transmigration de peuple entre la péninsule et les îles voisines. On passe continuellement des unes à l’autre. Ces îles seront peut-être un jour les échelles du commerce du Japon et de l’Inde avec le nord de l’Asie, ou même de l’Europe, si l’âme des Russes est plus indomptable et plus forte que les périls et les