même temps il était prêt à accorder la paix à des conditions raisonnables. Il ne reçut aucune réponse.
Dans le même temps Lopez l’informa par un courrier que les brigantins étaient achevés, et qu’il se disposait à se mettre en chemin pour les conduire à Tezcuco. La république de Tlascala fournissait dix milles Tamènes, qui entreprenaient de porter sur leurs épaules, planches, mâts, ferrures, et tous les autres matériaux nécessaires, avec une escorte de vingt mille soldats, sous le commandement de Chechimical, jeune cacique d’une valeur distinguée. Mais, quoique ces forces eussent paru suffisantes à Cortez, qui les avait laissées à Tlascala dans cette vue, Lopez le priait d’envoyer au-devant de lui quelques compagnies d’Espagnols, pour ne rien donner au hasard en traversant les terres impériales. L’importance d’un secours sans lequel on ne pouvait entreprendre le siége de Mexico fit détacher aussitôt Sandoval avec deux cents Espagnols, quinze cavaliers et quelques bataillons auxiliaires.
L’armée continua sa marche jusqu’aux frontières de Tlascala, où Lopez s’était avancé avec Chechimical et ses troupes. On ne donna que le temps nécessaire au repos. Sandoval, hâtant son départ, pour répondre à l’impatience du général, mit les Espagnols à l’avant-garde avec les Tlascalans qu’il avait amenés. Les Tamènes, escortés de quelques troupes, composaient le corps de bataille, et Chechimical fut chargé