suite de se mettre en bataille sur le quai. Les Mexicains accoururent au secours de leurs ponts et firent une longue résistance ; mais Cortez, sautant à terre avec une partie de ses Espagnols, échauffa si vivement le combat par sa présence, qu’après avoir fait tourner le dos aux ennemis, il se vit maître de l’entrée d’une des principales rues. Les fuyards s’étaient jetés dans un temple, peu éloigné, dont ils couvraient les degrés et les tours, et d’où ils le défiaient par leurs cris. Il voulut encore les forcer dans ce poste ; il se fit amener des brigantins quatre de ses meilleures pièces, dont le fracas mit les Mexicains en fuite et lui assura la possession du temple.
La joie de se revoir dans Mexico faisait souhaiter au général non-seulement d’y passer la nuit avec ses troupes, mais de se fortifier dans ce poste pour resserrer les ennemis, et pour y former sa principale attaque. Ses officiers, auxquels il communiqua son dessein, le combattirent par des raisons si fortes, qu’il ne fit pas difficulté de se rendre à leur avis, surtout en faveur de Sandoval et d’Alvarado, dont on ignorait la situation. Olid retourna le soir à Cuyoacan, sous l’escorte des brigantins qui ôtèrent aux ennemis la hardiesse de l’inquiéter dans sa marche. Le général se rendit le lendemain à Iztacpalapa, et trouva Sandoval en effet dans le besoin du plus prompt secours. Il s’était emparé de la partie de la digue qui était sur la ville ; mais, se voyant incommodé