village ; par Iztacpalapa et Chalco, qui ne soutiennent pas mieux leur ancienne réputation ; par Cordova, Rio-Frio, Temolucca et San-Martino, qui ne sont que des hameaux ou de mauvaises hôtelleries. Il ne lui restait que trois lieues, qu’il fit par des plaines marécageuses ; et, passant la rivière à gué, il entra dans une ville qu’il ne trouva pas différente d’un village. Le couvent des Cordeliers, et la figure du vaisseau qui apporta Cortez à la Vera-Cruz, gravée sur les murs de l’église paroissiale, furent les seuls objets qui lui parurent dignes de son attention. Cholula, que sa curiosité lui fit aussi visiter entre Tlascala et Puébla de los Angelos, a du moins l’avantage d’être rempli de beaux jardins, et quoiqu’il ne mérite pas non plus le nom de ville, il est habité par quantité de riches marchands.
La province de Vera-Cruz, située le long du golfe du Mexique, est montagneuse, mais enrichie par la nature des productions les plus précieuses. L’ancienne Vera-Cruz, qui, dans son origine, avait été nommée aussi Villa-Rica, et qu’on appelle aujourd’hui ordinairement Vera-Cruz Vieja, pour la distinguer de la nouvelle, est située dans une grande plaine : elle a d’un côté la rivière ; et de l’autre des campagnes couvertes de sable, que la violence des vents y pousse des bords de la mer. Ainsi le terroir est inculte aux environs ; entre la mer et la ville est une espèce de bruyère : la rivière coule au sud ; et, pendant une partie de