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dommager dans les cabanes des insulaires, et, pour avoir le fruit des cocotiers, de ne pas couper les arbres par le pied. L’île est entourée de brisans qui firent courir des dangers aux embarcations des Anglais. Elle a six milles de long sur un de large. Elle gît par 19° 18′ sud, et 138° 4′ ouest.

Les insulaires étaient de taille moyenne ; ils avaient le teint brun, les cheveux noirs et épars sur les épaules. Les hommes étaient bien faits et les femmes belles. Leur vêtement consistait en une ceinture grossière. Leurs outils sont en coquilles ou en pierres aiguisées et façonnées en forme de doloires, de ciseaux, d’alènes. Leurs pirogues sont faites de planches cousues ensemble, et attachées à des pièces de bois qui traversent le fond et s’élèvent le long des côtés. Les Anglais aperçurent des espèces de tombeaux où les cadavres étaient exposés sous un appentis sans être enterrés.

Wallis, en quittant cette île, y laissa un pavillon britannique flottant, avec le nom du vaisseau, et la date de son arrivée, gravée sur un morceau de bois et sur l’écorce de plusieurs arbres ; il déposa aussi près des cabanes des naturels des haches, des clous, des bouteilles, de la verroterie et des pièces de monnaie, en dédommagement, dit-il, de l’incommodité qu’il avait pu occasioner à ces insulaires.

Peu de temps après Wallis eut connaissance dans l’ouest sud-ouest d’une nouvelle île, basse et couverte d’arbres ; mais on n’apercevait pas