Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 23.djvu/156

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nous donnèrent aussi en route de l’eau et des fruits pour nous rafraîchir, et ils nous aidaient à grimper les endroits les plus difficiles, que nous n’aurions pas pu franchir sans eux. Cette montagne était éloignée d’environ six milles du lieu de notre débarquement, et son sommet nous parut élevé d’environ un mille au-dessus du niveau de la rivière qui coule dans la vallée.

» Lorsque nous fûmes arrivés au sommet, nous nous assîmes une seconde fois pour nous reposer et nous rafraîchir. Nous nous flattions en montant que, parvenus en haut, nous découvririons toute l’île ; mais nous trouvâmes des montagnes beaucoup plus élevées que celle où nous étions. La vue du côté de la rade était délicieuse ; la pente des collines offrait de beaux bois et plusieurs villages ; les vallées présentaient des paysages encore plus rians, un plus grand nombre de maisons et une verdure plus belle. Nous vîmes très-peu de maisons au-dessus de nous ; mais nous aperçûmes de la fumée sur les plus grandes hauteurs qui étaient à portée de notre vue, et nous conjecturâmes que les endroits les plus élevés de l’île ne sont pas sans habitans. En gravissant la montagne, nous trouvâmes plusieurs ruisseaux qui sortaient des rochers, et nous découvrîmes, du sommet, des maisons que nous n’avions pas remarquées auparavant. Aucune partie de ces montagnes n’est aride ; la cime des plus élevées que nous apercevions est garnie de bois dont