Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 23.djvu/186

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los attaché autour du corps avec une ceinture ; il descend jusqu’aux talons, et ils laissent communément retomber en arrière la partie faite pour couvrir les épaules ; de sorte que, malgré la rigueur du climat, ils sont presque toujours nus de la ceinture en haut. L’habitude les a sans doute rendus insensibles au froid ; car, quoique nous fussions ici en été, le thermomètre de Réaumur n’y avait encore monté qu’un seul jour à 10 degrés au-dessus de la congélation. Ils ont des espèces de bottines de cuir de cheval, ouvertes par-derrière, et deux ou trois avaient autour du jarret un cercle de cuivre d’environ deux pouces de largeur. Quelques-uns de nos messieurs ont aussi remarqué que deux des plus jeunes avaient de ces grains de rassade dont on fait des colliers.

» Les seules armes que nous leur ayons vues sont deux cailloux ronds, attachés aux deux bouts d’un boyau cordonné, semblables à ceux dont on se sert dans toute cette partie de l’Amérique. Ils avaient aussi de petits couteaux de fer, dont la lame était longue d’un pouce et demi à deux pouces. Ces couteaux, de fabrique anglaise, leur avaient vraisemblablement été donnés par M. Byron. Leurs chevaux, petits et fort maigres, étaient scellés et bridés à la manière des habitans de la rivière de la Plata. Un Patagon avait à sa selle des clous dorés, des étriers de bois recouverts d’une lame de cuivre, une bride en cuir tressé ; enfin tout un harnais espagnol. Leur nourriture principale