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bles aux flèches. On nomma la rivière et l’anse d’où étaient sortis ces braves insulaires, la rivière des Guerriers ; l’île entière et la baie, île et baie Choiseul. Une presqu’île, au nord de la baie, est presque entièrement couverte de cocotiers.

Les vaisseaux firent route dans le détroit qui s’ouvrait devant elles. Quand on fut hors du passage, on découvrit dans l’ouest une côte longue et montueuse, dont les sommets se perdaient dans les nues. Le 2 juillet au soir on voyait encore les terres de l’île Choiseul, mais le 3 au matin on ne vit plus que la nouvelle côte qu’on avait découverte la veille, dont la hauteur était surprenante, et qui courait au nord-ouest. Sa partie la plus septentrionale paraissait alors terminée par une pointe qui s’abaissait insensiblement, et formait un cap remarquable. On lui donna le nom de cap l’Averdi. Il est situé par 5° 32′ sud, et 152° 30′ est.

Les géographes ont avec justice nommé détroit de Bougainville le passage que ce navigateur venait de découvrir, et dont le milieu est par 6° 50′ sud, et 143° 45′ est. On a de même appelé île de Bougainville la terre haute terminée au nord par le cap l’Averdi. Elle est séparée, par le détroit, de l’archipel des îles de Salomon de Mendaña, dont l’île Choiseul fait partie.

Le 4, les premiers rayons du jour firent voir de nouvelles terres, plus occidentales et plus