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y compléter ses approvisionnemens, puis faire route au sud, chercher le cap de la Circoncision, découvert par Lozier Bouvet, et reconnaître la terre australe ou les îles qui se trouvent dans cette partie du globe, en ne négligeant pas de visiter, la terre van Diemen et la Nouvelle-Zélande.

Marion commandait le Mascarin, et avait sous ses ordres le marquis de Castries, dont Duclesmeur était capitaine. Il partit de l’Île-de-France le 18 octobre 1771. On relâcha d’abord à l’île Bourbon. Aotourou y fut attaqué de la petite-vérole, dont vraisemblablement il avait apporté le germe de l’Île-de-France, où cette cruelle maladie exerçait ses ravages au départ des vaisseaux. Marion, obligé de s’éloigner de l’île Bourbon pour ne pas communiquer à cette colonie une maladie que l’on y regarde comme aussi dangereuse que la peste, alla relâcher dans la baie du Fort-Dauphin, de Madagascar. Le lendemain de son arrivée Aotourou mourut.

Le premier objet de l’expédition ne pouvant plus avoir lieu, Marion résolut de poursuivre son plan de découvertes. Il fit voile pour le cap de Bonne-Espérance, y compléta son approvisionnement pour une campagne de dix-huit mois, en repartit le 28 décembre, et se dirigea au sud. Il chercha inutilement les îles de Dina et de Marseven, marquées sur les cartes hollandaises entre le quarantième et le quarante-unième parallèle y et ne fut pas plus heu-