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cinq pouces ; mais la taille du plus grand nombre était de cinq pieds dix pouces à six pieds.

» Leur teint est d’une couleur de cuivre foncé, comme celui des naturels de l’Amérique septentrionale ; ils ont des cheveux droits, presque aussi durs que des soies de porc, et qu’ils nouent avec une ficelle de coton : tous les hommes, comme les femmes, vont la tête nue. Ils sont bien faits et robustes ; ils ont de gros os ; mais leurs pieds et leurs mains sont d’une petitesse remarquable. Ils sont vêtus de peaux de guanaque, cousues ensemble par morceaux d’environ six pieds de longueur sur cinq de largeur, dont ils s’enveloppent le corps, et qu’ils attachent avec une ceinture, en mettant le poil en dedans. Quelques-uns d’entre eux avaient aussi ce que les Espagnols appellent un puncho, ou sorte de manteau d’étoffe faite de poil de guanaque ; une ouverture sert à passer la tête, et il descend jusqu’aux genoux.

» Ces Indiens portent aussi une espèce de caleçon qu’ils tiennent fort serré, et des brodequins qui descendent du milieu de la jambe jusqu’au coude-pied par-devant, et par-derrière passent sous le talon : le reste du pied est découvert.

» Nous remarquâmes que plusieurs des hommes avaient un cercle rouge peint autour de l’œil gauche, et que d’autres s’étaient peint les bras et différentes parties du visage : toutes les