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tinuèrent à donner des signes de joie jusqu’à ce qu’ils furent arrivés à terre. Lorsqu’ils débarquèrent, plusieurs de leurs compagnons qui étaient sur le rivage voulurent se jeter avec empressement dans la chaloupe ; l’officier qui était à bord, ayant des ordres positifs de n’en recevoir aucun, eut beaucoup de peine à les empêcher d’entrer dans le bâtiment, ce qui parut les mortifier extrêmement. »

Wallis, étant entré dans !e détroit vit plusieurs fois des Patagons : lorsque les canots approchaient de terre, ces hommes voulaient toujours s’y embarquer pour venir au vaisseau ; on refusait de les recevoir ; ils en marquaient du chagrin. Souvent on essaya de leur faire entendre par signes qu’on désirait obtenir des guanaques et des nandous en échange de différens objets qu’on leur montrait, mais on ne put venir à bout de s’en faite comprendre. Quelquefois les Anglais, en descendant à terre, trouvaient des huttes et différent endroits où tout annonçait que l’on avait récemment fait du feu.

Le 17 janvier 1767, Wallis, après avoir tiré du Prince Frédéric des provisions de toute espèce pour l’usage du Dolphin et du Swallow, le fit partir pour les îles Falkland, où l’Angleterre avait formé un établissement, qu’elle a ensuite abandonné. Le Prince Frédéric était chargé de remettre au commandant de jeunes arbres tirés des côtes du détroit de Magellan pour les planter dans ces îles dépour-