Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/132

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son débarquement. Il est sûr que les Nouveaux-Zélandais en étaient déjà attaqués lorsqu’ils ne connaissaient pas les Européens.

» Le 16 juin, on découvrit un groupe de cinq ou six îlots couverts de bois et liés ensemble par des bancs de sable et des brisans entourés d’un récif qui ne présente aucune passe. Au milieu on aperçut une lagune. Nous rangeâmes les côtes de l’ouest et du nord-ouest l’espace d’environ deux lieues, et si près du rivage, que nous vîmes quelquefois les roches sous le vaisseau ; cependant nous ne trouvâmes pas un lieu propre à l’ancrage, l’on ne distingua aucun vestige d’habitans : on vit une grande quantité d’oiseaux. La côte paraît être fort poissonneuse. La position de cette île est à peu près celle que M. Dalrymple donne à la Sagittaria, découverte par Quiros ; mais nous n’avons rien remarqué qui fût d’accord avec la description du navigateur espagnol. En conséquence, je l’ai regardée comme une nouvelle découverte, et je l’ai nommée l’île Palmerston, en l’honneur du lord Palmerston, un des lords de l’amirauté. Elle est située par 18° 4′ de latitude sud, et par 163° 10′ de longitude ouest.

» Le 21, à la pointe du jour, nous nous approchâmes d’une autre île dont nous rangeâmes la côte occidentale à la distance d’un mille, jusqu’à près de midi.

» Elle paraissait escarpée et remplie de roches ; on découvrait seulement à leur pied une